Blog Comparer Six mois après le lancement : (comment) l’arrivée de DIGI a-t-elle changé votre facture télécom ?

Six mois après le lancement : (comment) l’arrivée de DIGI a-t-elle changé votre facture télécom ?

26.06.2025 26.06.2025
Felix Ferret
2 min

À la fin de l’année dernière, cela devait arriver : une guerre des prix dans le pays des télécoms. DIGI a alors fait son entrée sur le marché belge en tant que quatrième opérateur mobile, avec l’intention de secouer considérablement le marché des télécoms. DIGI a-t-il réussi et continue-t-il sur sa lancée? Comparateur.be vous explique.

Lorsque DIGI a fait son entrée sur le marché belge le 11 décembre 2024, le nouvel acteur du marché a lancé deux abonnements GSM, dont une formule à 5 euros pour 15 GB de données mobiles, avec appels et SMS illimités. Plus de six mois plus tard, ce tarif reste bon marché. Pour chaque gigabyte supplémentaire, vous ne payez d’ailleurs que 0,60 euro de plus. Toutefois, l’internet fixe n’est pas encore disponible partout. La télévision numérique reste encore “à venir”, selon le site.

DIGI a-t-il donc réussi son pari?

Cette offre bon marché a-t-elle contraint les autres acteurs du marché à baisser leurs prix? L’IBPT, le régulateur fédéral du secteur des télécommunications, entre autres, a examiné les abonnements mobiles classiques (hors prépayés) entre avril et juin 2025.

L’étude de l’IBPT montre ce que nous avons vu nous-mêmes à l’époque : la plupart des opérateurs télécom ont revu leur offre après l’arrivée de DIGI. Les marques secondaires hey! (d’Orange), Mobile Vikings et Scarlet (de Proximus) ont réagi en modifiant leurs prix et leurs volumes. hey! a baissé ses prix quelques heures à peine après le lancement de DIGI. Les marques principales Orange, BASE, VOO et Proximus n’ont pas baissé leurs prix, mais ont augmenté le volume offert. Orange et Telenet ont même augmenté leurs prix dans la foulée.

Une période mouvementée et des problèmes (de début)

Si les prix de DIGI ont été immédiatement attractifs, les offres l’ont été moins, surtout au début. Entre son lancement le 11 décembre 2024 et février 2025, le Service de Médiation pour les Télécommunications a enregistré 110 demandes de médiation. Une cinquantaine d’entre elles concernaient des retards dans le transfert du numéro de GSM. “Très remarquable”, a déclaré le médiateur Luc Tuerlinckx à l’époque, lorsque nous lui avions demandé un commentaire. Une quarantaine de plaintes ont été déposées en raison de problèmes occasionnels sur le réseau mobile de DIGI. Fin février, DIGI Belgium a licencié cinq des onze membres de sa direction et l’inspection sociale a annoncé qu’elle allait contrôler l’opérateur télécom.

À la mi-mai, le médiateur avait déjà reçu trois cents plaintes concernant DIGI. Le problème principal restait le retard dans le transfert des numéros de GSM. Trois cents, c’est beaucoup? Selon toute vraisemblance, non. En effet, en mai, DIGI a publié des chiffres trimestriels montrant que l’opérateur comptait déjà 53 000 clients mobiles en Belgique à la fin du mois de mars, tandis que le nombre de plaintes reçues par le service de médiation diminuait à nouveau après le pic précédent. “Ces derniers mois, nous recevons encore une vingtaine de plaintes par mois concernant DIGI, ce qui est nettement moins qu’à la fin 2024, début 2025”, confirme aujourd’hui le médiateur Luc Tuerlinckx.

Les mêmes chiffres trimestriels montrent qu’au cours des trois premiers mois de l’année, DIGI a réalisé un chiffre d’affaires de 532 millions d’euros et un bénéfice net de 6,8 millions d’euros. Outre la Belgique, DIGI est également présent en Espagne, au Portugal, en Italie et en Roumanie. La direction a souligné à la mi-mai qu’il n’y avait absolument aucun problème de liquidité.

Que faire alors?

Comparez de toute façon régulièrement les offres. Cela reste en effet payant, comme le souligne l’IBPT dans son étude. Le régulateur s’attend en effet à d’autres changements dans les mois à venir.


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